Julie, assistante "Environnement" dans un port de plaisance
Diplômée du Master 2 "Gestion et Aménagement des Espaces Maritimes (2012)
Assistante environnement du port des Embiez, Var
Tu as toujours été très branchée par l'environnement ?
Oui, mon rêve d'ado, c'était de travailler dans un Parc Naturel Marin. Au lycée, vu mon projet, on me proposait de m'orienter vers un bac agricole, mais j'ai préféré faire un bac L option math. Puis grâce à un super prof de géographie, je me suis lancée dans une Licence Géographie-Aménagement à l'Université de Montpellier. Déjà passionnée d'environnement, j'y ai appris pendant 3 ans à mieux le connaitre, l'étudier et le gérer... enfin dans les grandes lignes, ce n'était pas encore très très concret.
Pourquoi es-tu venue à Nantes, toi qui vivais près de la Méditerranée ?
C'est la proximité atlantique et la spécialité maritime de la formation offerte à l'IGARUN, qui m'ont poussé vers Nantes. En 2010, je me suis inscrite en Master 1 Géographie-Aménagement, et enfin j'ai pu entrer dans le vif du sujet en choisissant l'option "Géographie et Aménagement des Espaces maritimes". Cette option oriente vers le Master 2 que je visais, le M2 GAEM "Gestion et Aménagement des Espaces Maritimes". Les clefs que l'on nous donne en gestion, en économie, écologie, biologie et cartographie me servent encore aujourd'hui.
Et puis, c'est surtout les stages qui forment au terrain, pour ma part cela m'a aidé à me créer un réseau : c'est primordial dans le petit monde de la conservation du milieu marin.
En master 2 GAEM, j'ai effectué un stage de 6 mois dans la gestion environnementale des ports de plaisance dans le Morbihan. C'était loin des parcs naturels marins, mais plus prometteur en termes d'emploi.
Comment s'est passée ton entrée sur le marché du travail ?
En 2012, après mon Master 2, j'ai fait un choix de cœur : je suis partie au Gabon en Afrique avec mon conjoint. Après un an sans emploi... Mon beau diplôme tout neuf mais surtout mes expériences de stage, mais aussi mes engagements personnels (association, éco-bénévolat...) m'ont permis d'intégrer une ONG américaine de conservation de la nature : la Wildlife Conservation Society qui appuie les gouvernements dans leurs décisions de gestion environnementale. Le rêve !
Tu faisais quoi au Gabon concrètement ?
Je faisais partie du programme marin national « Gabon bleu ». J'étais "chef d'antenne", j'étais en charge d'organiser les missions et les programmes de l'ONG en local : recensement des cétacés ; refonte du Code des Pêches artisanales notamment. Au quotidien j'utilisais des outils cartographiques et statistiques et m'appuyais sur les méthodologies de diagnostiques territoriaux. Mes connaissances sur la pêche et son économie m'ont été aussi très utiles. Il faut savoir être très polyvalent, et cela tombe bien car c'est le cœur même du géographe.
Le contexte africain étant particulier il faut aussi pouvoir s'adapter. Pour une jeune diplômée, c'est un poste à grosses responsabilités. C'est l'avantage de l'expatriation.
Et aujourd'hui ?
Pour raison familiale je suis ensuite rentrée en France et suis aujourd'hui assistante de direction et responsable environnement du port de plaisance des Embiez dans le Var.
Je travaille sur les normes Iso 14001 et « Port-propres ».
Au quotidien je suis au bureau et sur le port. Je m'assure que l'équipe respecte les normes et procédures liées à l'environnement que nous avons créé avec le directeur du port. Cela passe par un diagnostic régulier du port et de nos activités, la planification d'objectifs et la mise en place d'outils pour mieux faire notre travail tout en limitant les impacts sur l'environnement.
Comme quoi...mon stage de M2 aura été utile et m'a aidé me réinsérer en France !
Mis à jour le 28 juin 2017.